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lundi 9 novembre 2009

TONY MUSULIN, HEROS DES MINABLES FRUSTRES !

Après avoir commis un acte de banditisme audacieux Tony Musulin est devenu en quelques jours l'idole des Dupont.

Voici ce que j'en pense !


Comment peut-on être admiratif envers un hors-la-loi qui vole l'argent des honnêtes épargnants ?

Personnellement je n'admire nullement un aussi sinistre individu qui pour des raisons purement égoïstes s'approprie des biens qui ne lui appartiennent pas.

Rappelons que voler une banque c'est ravir les fruits du labeur de milliers de probes travailleurs...

LAMENTABLE !

Le mythe du Robin des Bois est un mythe précisément : les crapules estimables n'existent pas : une crapule reste une crapule. Qu'elle soit déguisée en Arsène Lupin ou ou clown, son fond demeure le même.

Un voleur (surtout de cette envergure : aussi gourmand que peu scrupuleux) est avant tout un voleur, autrement dit un lâche fuyant ses responsabilités et n'assumant pas sa condition citoyenne, l'adversaire de la Civilisation, l'ennemi du bien public et de la fraternité ayant veulement rompu le contrat social, et non une personne digne d'admiration !

Comme toutes les canailles de son espèce, Tony Musulin est un âne, un être socialement immature, une âme primaire. En volant la société c'est l'humanité entière qu'il vole, donc lui-même.

Peu importe que son vol ait été commis envers un établissement bancaire (que certaines personnes regardent -à tort- avec si peu de considération)... L'aspect impersonnel de son méfait n'est qu'illusion qui masque l'essentiel car, fondamentalement, en volant une banque il vole son frère.

Un vol est toujours commis contre son prochain.

Une banque est au service des hommes et en vertu de ce fait je ne vois pas en quoi voler ce genre d'entreprise serait moins grave que voler un individu isolé...

L'auteur de cette bassesse n'a même pas l'excuse de la pauvreté puisqu'il touchait un salaire enviable que ne gagnent même pas la plupart des travailleurs bien plus méritants et courageux que lui (1700 euros mensuels) !

Seuls les esprits faibles admirent les actes de banditisme.

Moi, c'est la droiture que je salue.

Raphaël Zacharie de IZARRA

mercredi 4 novembre 2009

857 - Eloge du voile islamique

Symbole de soumission féminine à une cause archaïque pour les uns, ornement vestimentaire pour les -rares- oiseaux d'envergure dont je fais partie, le voile islamique (que personnellement j'amalgame au voile marial d'un point de vue esthétique) empêche ses détracteurs de dormir pour la simple raison que, par-delà les prétextes politiques et culturels invoqués, le voile signe l'honnêteté de la femme bien éduquée qui le porte.

La vertu d'une femme de nos jours est considérée comme une régression, une sorte d'attachement pathologique à des valeurs périmées, tant notre "progrès moral" a été bêtement associé à la liberté de faire tout et n'importe quoi.

Nos femmes dévoyées par les chantres de la débauche devraient être jalouses de la dignité de leurs soeurs musulmanes.

Et de leur force de caractère.

Le voile (librement choisi, cela va sans dire) est le dernier rempart de la culture musulmane contre les agressions morales du monde. Les femmes voilées non seulement sont dignes, mais aussi courageuses. J'admire, autant sur le plan esthétique que moral, les femmes qui décemment se couvrent afin de ne point offenser le Ciel en excitant les mâles de la Terre -faibles par nature- avec leurs appas.

Ce voile de pudeur sur leur corps, leur visage, est une seconde peau, chaste, qui honore leur âme.

Le voile non seulement garantit leur vertu mais encore les pare comme des princesses. Artifice sobre des femmes bien élevées, le voile islamique agit comme l'écorce saine du pin : il repousse la mollesse, le vice, la puanteur et leurs adeptes, mais attire les hommes de bien. Les premiers trouvent le voile rude, âpre, austère, voire grotesque. Pour les seconds, il est la plus noble des bures...

L'homme sans goût préfère la fanfreluche à la parure monacale et c'est pourquoi il raille le voile islamique, tandis que l'ami des Arts affectionne l'expression noble des mœurs féminines.

Le voile islamique est un signe de grande classe féminine.

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REPONSE FAITE A UN DETRACTEUR IRONISANT SUR CE TEXTE EN L'ASSIMILANT SOTTEMENT A L'APOLOGIE DE L'EXCISION

L'amalgame -même s'il est fait sur le mode ironique- entre voile islamique et excision est non seulement outrancier mais injurieux et il n'honore pas son auteur.

Je ne vois pas en quoi le port du voile islamique est une atteinte à la liberté et à la dignité de la femme... Bien au contraire ! Que reprochez-vous aux femmes voilées ? De coupablement subir le poids d'une tradition que vous estimez archaïque ?

Nous sommes tous, homme ou femmes, Blancs ou Noirs, jeunes ou vieux, conditionnés culturellement par quelque chose. A notre insu ou consciemment. Certaines femmes sont culturellement conditionnées par le string, d'autres par le voile, d'autres encore par leur carte bancaire...

Chacun est libre de porter string, voile, jeans, souliers vernis ou lunettes de soleil. Personnellement les femmes voilées dans la rue ne me dérangent nullement, pas plus que les porteuses de string d'ailleurs. Je reconnais toutefois que sur le plan personnel j'apprécie beaucoup plus la vue d'une femme dignement voilée que la vue d'une femelle aux moeurs dévoyées vulgairement parée (avec tous les codes contemporains de l'asservissement occidental aux causes mercantiles).

Mais là encore, je n'empêche pas les femmes de se vêtir ou de se dévêtir publiquement comme elles l'entendent.

Je n'obligerais jamais une femme à ôter son string, pas plus que je n'obligerais une musulmane à se dévoiler sous prétexte que la couleur de l'étoffe du string de la première ou du voile de la seconde ternit le drapeau tricolore. Selon mes critères partiaux...

Si vous ne voulez pas être offensé par le voile islamique, par les moustaches des machos ou par la tronche de votre épicière, c'est très simple : vous n'avez tout simplement qu'à élargir le cadre de votre regard sur les êtres et les choses. En un mot, monter d'un ou deux crans dans l'intelligence.

Vous vous sentez offensé par le voile parce que vous le voulez bien. C'est vous qui délibérément choisissez ce qui doit heurter votre sensibilité -artificielle- ou la caresser (car il s'agit ici bien entendu d'une sensibilité au voile non pas naturelle, non pas épidermique mais purement cérébrale, fabriquée de toute pièce par les médias, les hommes politiques, les conversations de bistrot).

C'est vous qui choisissez, acceptez d'être violenté par la vue du voile. Vous recherchez volontairement à recevoir ces coups que vous pourriez parfaitement éviter.

Dans les faits, aucune porteuse de voile n'a jamais agressé ses détracteurs.

Raphaël Zacharie de IZARRA

dimanche 18 octobre 2009

856 - L'hystérie autour de la prétendue pollution de la planète

Je refuse de m'assimiler, moi citoyen français civilisé héritier des beaux esprits grecs, à un coureur des bois, à un primitif "emplumé" ignorant l'écriture et les arts académiques.

Ce qui ne signifie nullement que je défends les bassesses et aberrations de la civilisation pour autant. Bien au contraire. Simplement, nul ne me fera adhérer à des valeurs régressives... Un porteur de semelles ne peut être assimilé à un sauvage d'Amazonie, et le terme de "sauvage" ne me dérange pas du tout.

Ce n'est nullement nier ou amoindrir la valeur humaine de mon semblable des bois que de le qualifier de sauvage. C'est juste faire le constat que la civilisation ainsi définie sous nos latitudes n'est pas une mauvaise chose lorsqu'elle est exempte d'erreurs, c'est encore prétendre que courir dans les bois à la recherche de gibier n'est pas digne d'un IZARRA épris d'esprit.

Le raffinement est l'apanage des gens éduqués, instruits, sensibles. L'on me reproche mon esprit critique et mon goût pour la chaussure fine. Cela ne fait pas de moi un criminel. La cause amazonienne est une mode vulgaire et même franchement commerciale lancée par des gourous de la cause écologique et reprise par des industriels à destination des esprits crédules et malléables qui s'en nourrissent avec sotte délectation.

Je ne crois pas que la planète soit en danger à cause de nos gesticulations et productions de fourmis. Le globe terrestre est une colossale structure astronomique, ses capacités d'absorption des déchets et d'auto-régulation sont proportionnelles à ses dimensions (vastes), et à sa masse
(énorme).

Le reste n'est que fadaises et frayeurs irrationnelles d'écologistes écervelés et superstitieux.

La planète est saine. Ce sont les esprits qui sont souillés par le matraquage médiatique intensif. Je ne crois pas que nos petites pollutions humaines mettent en danger l'équilibre de la planète. C'est un mythe, selon moi. Pour ébranler la nature, il faudrait une masse de rejets carboniques et de déchets toxiques beaucoup plus importante que nos minuscules transpirations d'usines... Je crois que la planète (comme tout système vivant, indépendant ou inter-dépendant, complexe et structuré) a des capacités de défense et de régénération insoupçonnées.

Il est déjà très difficile pour un individu de tuer une vache, un chat, et même d'exterminer les cafards de sa propre maison à l'aide de produits chimiques fort toxiques. Alors pour tuer tout un réseau de vie, de fleuves, de terres avec tous leurs occupants, c'est une mission impossible même en s'y mettant tous avec nos poubelles et rejets carboniques. Au contraire, certains de nos déchets contribueraient plutôt à favoriser la vie en engraissant terres, mers et animaux qui y vivent. Cela fait des décennies que nos paysans polluent les terres avec leurs fertilisants artificiels et produits de traitement toxiques. La terre de nos campagnes est devenue certes impure mais pas empoisonnée pour autant. Ce qui y pousse ne tue pas, au contraire.

Certes la déforestation de l'Amazonie est une réalité. Mais il suffit simplement de regarder autour de soi pour constater qu’elle n’est pas aussi funeste qu’on le prétend. A plus grande échelle, le constat est même réjouissant : la planète supporte les "dégradations écologiques" générées par sept milliards d’êtres humains, sans compter les animaux.

Ne vous fiez pas aux apparences : je suis un authentique défenseur de la nature, je respecte la vie, la terre et les hommes. Bien plus que beaucoup de prétendus écologistes qui consomment de la viande issue des abattoirs industriels sans nulle honte (j’en consomme également de temps à autre, mais je ne dis pas que cela est bien). Simplement on peut être le chantre de la nature sans pour autant être imbécile, borné, dénué de sens critique. Je reste très sceptique : je suis persuadé que la terre n’est nullement empoisonnée, que la déforestation est anecdotique au regard des immensités boisées de la planète. On a l'habitude de se focaliser sur les parcelles déboisées, mais on ne parle jamais des océans végétaux encore intacts.

De toute façon il faut faire un choix : ou l’humanité se suicide par amour de la nature, pour la "protéger" et faire de la planète une immense friche laissée aux fauves et aux nuisibles de toutes sortes, ou l’homme accepte de marcher sur les fourmis et les pâquerettes pour vivre et faire triompher la cité, symbole et summum de la Civilisation.

Un minimum de bon sens permet de se libérer des chaînes de la pensée étatique, écologique ou médiatique. Chacun devrait pouvoir se forger une opinion par soi-même, n’est-ce pas ce qui fait la dignité de l’homme ? Au lieu de cela une poignée d’irresponsables affole la terre entière pour des chimères reprises par des citoyens-moutons séduits par un discours infantile, benoît, lénifiant et stéréotypé, parfaitement dans l’air du temps ! Jusqu’à preuve du contraire la planète se porte admirablement. Certes il y a une certaine pollution et des déboisements... Et alors ? Cela n’empêche pas le globe de tourner. Les paroles et les bilans alarmistes des écologistes ne la feront pas dévier d’un cil.

Certes la pollution existe. Mais comment voulez-vous faire une omelette sans briser de coques ? Et puis les animaux se mangent bien entre eux, non ? L’humanité a bien le droit de vivre elle aussi. Les forêts ne sont-elles pas là pour nous aider à construire nos maisons et à les chauffer ? Les castors font bien des barrages en abattant des arbres, pourquoi l’homme n’aurait-il pas le droit d’exploiter la nature à son tour ?

Quant aux indigènes, je ne nie pas leur droit légitime de vivre dans leur milieu naturel ancestral. Je dis simplement que l'on ne peut raisonnablement pas sacrifier l'extension de la Civilisation s'accompagnant du bien-être de millions d'occidentaux pour préserver le mode de vie d'une poignée d'individus qui voudraient s'accaparer l'Amazonie !

Il faut juste trouver des accords, faire accepter des concessions aux différentes parties, indigènes et entrepreneurs forestiers compris. Il serait trop facile de mépriser l'avenir économique de milliers de gens pour qui l'exploitation forestière (même illégale) est le seul moyen de survie. Allez donc persuader un chef de famille travaillant dans l'exploitation de la forêt amazonienne d'abandonner la seule source de salut économique qu'il connaisse pour aller grossir les bidonvilles sous prétexte de protéger le mode de vie de quelques familles d'indigène...

Pourquoi est-ce la Civilisation qui devrait mettre à terre des millions d'individus, juste pour faire triompher les caprices d'une pensée sottement orientée vers la défense folle, irrationnelle, stérile, régressive de certaines minorités ?

Je ne vois pas en quoi il est mal de vouloir non pas "détruire" comme le prétendent les écologistes, mais exploiter les forêts à des fins économiques. Abattre des forêts entières ce n’est pas "détruire", au contraire c’est créer de la matière première au service de l’homme, c’est encore capter de l’énergie thermique renouvelable, c’est contribuer à l’économie, bref c’est initier une dynamique d’activités industrielles, agricoles, citadines, humaines...

On ne "détruit" pas la nature, il serait bien idiot de croire que l’homme s’amuse à détruire la nature
(les écologistes à ce propos usent de termes pernicieux, trompeurs, et par le choix de ces mots artificieux ils polluent, manipulent sournoisement l’inconscient des masses)...

Au contraire, en abattant des forêts l’homme pratique l’entretien, la préservation et le renouvellement non seulement de la nature mais aussi de l’économie. Pourquoi d'ailleurs l'économie serait-elle une chose mauvaise dans la mythologie écologiste ? La pollution date de l’époque des cavernes, dès que nos ancêtres ont allumé leur premier feu de joie. Le terme "pollution" ne signifie d’ailleurs pas grand-chose. Je préfère dire
"effet de l’activité humaine".

Ces termes neutres ont l’avantage de ne pas orienter les esprits et de laisser chacun se faire une opinion.

Je crois que tout se passe dans la tête des écologistes, à l’image du fameux "éther" de l’espace ou de la "génération spontanée" que les savants du XIXème siècle évoquaient avec le même aplomb que nos écologistes annonçant la fin prochaine de notre monde entièrement déboisé et même bientôt entièrement recouvert par nos ordures...

A force de vouloir mettre l'arbre au centre du monde l'écologiste fraternisant avec les singes a fini par croire qu'il y était perché lui aussi.

Ce serait oublier que l'être humain dépasse d'une tête toute la Création. C'est à la nature de se plier au caprice humain et non l'inverse...

C'est l'être pensant qui doit faire de l'ombre aux cimes, lui qui doit faire la loi au-dessus de sa tête, lui qui doit civiliser la friche !

L'Homme est un seigneur, pas un esclave : les sommets verts ne domineront jamais sa matière grise.

jeudi 15 octobre 2009

Esthétique subversive et vues olympiennes - Raphaël Zacharie de IZARRA

Lire directement les textes de ce blog dans un format convivial et ludique :




Raphaël Zacharie de IZARRA - Farrah Fawcett

Modestement à travers quelques centaines de textes j'ai embrassé de près ou de loin tous les aspects du monde -des choses comme des hommes- dans toutes les directions imaginables, du gouffre le plus bas au sommet le plus glorieux, de l'anodin au sublime, de la bête au divin, du simple caillou à qui j'ai donné la parole jusqu'aux feux galactiques que j'ai fait taire devant un battement d'aile.Sur le plan du palpable je suis parti du microcosme pour me hisser jusqu'au macrocosme, sans omettre de poser mon regard à hauteur des boutons de chemise de mes semblables. Du point de vue des choses de l'esprit j'ai exploré les vices les plus baroques autant que les vertus les moins partagées, je suis allé sonder les petits ruisseaux mentaux de mes frères humains mais aussi les fleuves nocturnes de mes chats énigmatiques.Je suis allé chercher le feu olympien à droite et à gauche, m'attardant à l'occasion sur mes doigts de pied.J'ai fait tout un fromage de vos mesquineries de mortels, une montagne de mots des fumées de ce monde, un pâté de sable de vos trésors.J'ai abordé de près ou de loin tous les thèmes : l'amour, la laideur, la solitude, la vie, la mort, les fraises des bois, les rêves, les cauchemars, l'excrément, la lumière, le houblon, la pourriture, l'encens, l'insignifiance, le grain de sable, les poubelles de mon voisin, les relents gastriques de Jules César, l'encre de Chine, le plaisir, le vinaigre, la douleur, la mer... Tout, absolument tout ce que contient notre pauvre monde et même au-delà a été intégré à mes textes.J'ai embrassé l'Univers d'un regard à la fois grave et loufoque, limpide et fulgurant, lucide et léger, aérien et "enclumier" : celui de ma plume.A travers ce blog je vous invite à faire un tour relativement rapide de l'humanité et de l'Univers, de prendre la mesure de tout ce qui existe et n'existe pas en quelques centaines de textes futiles et mémorables, éloquents et sarcastiques, répugnants et délectables, pleins de grains de sel et de justesse.http://izarralune.blogspot.comL'AUTEUR PAR LUI-MÊMEOisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l'auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j'ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d'un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous? Osons le croire. CONTACT : raphael.de-izarra@wanadoo.frRaphaël Zacharie de IZARRA

http://fawcettizarra.blogspot.com/

http://izarrafawcettizarra.blogspot.com/

lundi 12 octobre 2009

855 - Editions à comptes de gogos

Il m'arrive de lire avec malice les témoignages pitoyables -mais si drôles- des victimes d'arnaques des éditions à comptes d'auteurs.

Un grand classique du genre où tout observateur de l'humanité peut se repaître à loisir du spectacle de ses semblables s'enlisant dans cette mélasse appelée fatuité.

Le théâtre des guignols agités par la Vanité m'amuse follement, même si d'un autre côté il m'attriste également.

La comédie est toujours la même, elle dure depuis que le monde est monde. Seules les marionnettes changent au fil des siècles, ainsi que le décor au gré des circonstances. Dans cette pièce immortelle, plus grand succès de tous les temps, le premier rôle est incarné par la Bêtise.

Je suis effaré devant la crédulité, la naïveté, mais aussi l'égotisme, l'infatuation des auteurs du dimanche prêts à accepter de payer des "éditeurs" pour être publiés...

Etre aveugle à ce point tient du phénomène.

Des gens instruits, responsables, compétents dans leurs domaines, parfaitement sensés par ailleurs, adoptent dans certaines circonstances des comportements puérils, absurdes, ineptes, comme si une subite cécité mentale leur ôtait tout discernement, éblouis par des mirages tellement grotesques que même un adolescent moyennement éveillé les piétinerait avec dédain.

Les écrivains de foire sont décidément d'obèses pigeons qui, écrivant avec leurs propres et molles plumes, croient dur comme fer au Père Noël.

Accepter de se faire publier à compte d'auteur... N'importe quel quidam se rendrait compte sur le champ qu'il s'agit d'une escroquerie pure et simple.

Eux, non.

La fausseté de l'affaire est tellement évidente qu'on se demande comment les intéressés eux-mêmes ne s'en aperçoivent pas...

Les auteurs du dimanche sont une race à part. Nourris d'illusions, abreuvés d'espoirs de poires, enivrés de fumées, ils ne doutent pas un instant de la sincérité des éloges que les éditeurs à comptes d'auteurs leur adressent, accompagnés de promesses en or.

Pour résultats en toc.

Bref, ils payent et se retrouvent bien évidemment floués. Avec sur les bras des caisses remplies de leurs chefs-d'oeuvre incompris encombrant le grenier. Payés au prix fort, voire très fort...

Comiquement prévisible. Plus c'est gros, mieux ça fonctionne.

Ces fats qui font preuve d'un tel degré de sottise méritent bien l'amère leçon du sort ! Le véritable responsable n'est pas l'éditeur mais bel et bien le volatile qui se fait volontairement plumer, victime de sa propre vanité.

En définitive la mésaventure financière de ces plumitifs est très morale car édifiante : c'est toujours à ce moment là qu'ils se réveillent.

Le rideau tombe, la pièce est terminée, personne n'applaudit.

Mais l'homme a grandi : l'oiseau ayant perdu ses kilos de vanité, le piètre auteur peut enfin prendre de la hauteur.

vendredi 9 octobre 2009

FREDERIC MITTERRAND N'EST PAS HORS-LA-LOI !

Comme tous les "bons citoyens" honnêtes, j'ai réagi bêtement à chaud et sans avoir tous les éléments en main au sujet de la prétendue pédophilie de notre ministre de la culture, me fiant uniquement aux assertions de Marine le Pen.

Après examen plus attentif de l'affaire et après avoir écouté les arguments des défenseurs du présumé coupable, je me suis aperçu que j'étais tombé dans le piège des apparences.

Le seul reproche que l'on peut faire à monsieur Mitterrand c'est d'avoir pratiqué le tourisme sexuel, non la pédophilie. Et encore, c'est un reproche personnel et non judiciaire.

Cessons l'hypocrisie ! Certes il est immoral de s'adonner au tourisme sexuel, pour autant ce n'est pas illégal.

Tant qu'il n'y a pas de mineurs impliqués.

Je rappelle que la loi française n'interdit nullement de pratiquer le tourisme sexuel pourvu que les prostitués ne soient pas des mineurs.

Le ministre est un citoyen comme les autres, il a le droit d'exercer sa liberté. Jusqu'à preuve du contraire, il n'a rien commis d'illégal.

Il a certes commis des choses hautement condamnables mais "seulement" sur le plan moral, non sur le plan légal.

Puisque la morale de la république et de ses défenseurs se borne aux termes de la loi, pourquoi les citoyens font-ils tant d'histoire pour si peu de choses ?

En république on peut faire tout ce qu'on veut tant que cela n'enfreint pas la loi : avorter, faire commerce de la pornographie, tuer son semblable sous uniforme, fabriquer et vendre des bombes à des belligérants, etc...

De deux choses l'une : ou bien on change les lois en les mettant en accord avec la morale, ou bien on joue le jeu de la sainte république et on la ferme !

J'insiste : du strict point de vue des lois républicaines, on n'a rien à reprocher au ministre de la culture.

Tant qu'il ne viole pas les lois, sa vie privée le regarde.

On se scandalise hypocritement des moeurs du ministre mais à côté on trouve normal d'avorter, de vendre des armes, de faire du business avec la pornographique...

Sous prétexte que c'est légal.

Avant de faire les écoeurés face aux moeurs de Frédéric Mitterrand, les honnêtes citoyens rangés -avec leur si belle morale républicaine- feraient bien de balayer devant la porte de leur conscience !

Raphaël Zacharie de IZARRA

Réponse faite à un détracteur me reprochant ma prise de position :

La république nous demande d'adopter avant toute chose sa "morale". Ensuite le citoyen fait ce qu'il veux tant que cela ne sort pas du cadre des lois républicaines. C'est le principe même de la république. La morale des individus n'a rien à voir avec les lois temporelles de notre société.

Contrairement aux régimes islamiques, dans notre démocratie nous avons le droit d'être immoral, abject, immonde, criminel tant que nos actes sont en conformité avec les règles républicaines.

Par exemple vous avez parfaitement le droit de vous enrichir en faisant du commerce avec la pornographie, en fabriquant des armes et en les vendant à des belligérants. Dans ce dernier cas vous serez même choyé par l'Etat. Vous avez également le droit d'avorter. La loi le permet. Il ne vous est pas interdit d'appartenir à des sectes sataniques tant que vous restez dans les rails de la loi. La société ne peut pas non plus vous reprocher de cultiver du tabac. Or toutes ces activités et adhésions parfaitement licites n'en sont pas moins fondamentalement criminelles.

C'est cette hypocrisie que je dénonce à travers mon article.

Dans un premier temps, égaré par les fumées du discours général sans nuance j'ai éprouvé un profond dégoût envers monsieur Mitterrand que je pensais -à tort- être un libidineux pédophile. Or après examen de l'affaire il se trouve qu'il ne s'est pas rendu coupable de ce crime.

Par ailleurs j'admire le courage et la combattivité dont il fait preuve dans sa défense.

Et je ne trouve pas déplacé qu'il se montre courageux et combattif dans la mesure où il n'est pas pédophile. Un innocent a le devoir de se défendre.

Maintenant, s'il s'avère que le ministre s'est réellement rendu coupable de pédophilie, alors croyez bien que je serai le premier à le condamner et ne lui trouverai aucune circonstance atténuante. Et cette fois toute argumentation de sa part pour justifier ses actes serait indécente.

Mais au fait, ne nous éloignons-nous pas de l'essentiel dans cette affaire ?

Qu'est-ce qu'on demande avant tout à un ministre de la république ? De produire un certificat de virginité ou bien d'être tout simplement compétent dans son ministère ?

C'est dans une monarchie que l'on exige des hauts placés des preuves de moralité, pas dans un système qui se veut efficace, égalitaire, laïc.

Tant que le ministère de la culture fonctionne bien, c'est le principal et c'est tout ce qu'on demande à un ministre responsable de son ministère. Le ministre n'est qu'un serviteur de l'Etat, un employé de la république comme un autre. Pourquoi devrait-on exiger de lui un comportement plus exemplaire que les autres ?

Parce qu'il est ministre ? Un ministre est un citoyen ordinaire, en vertu du principe républicain de l'égalité de tous face à la loi.

Nous ne sommes pas dans une monarchie : théoriquement l'accession au poste de ministre de Frédéric Mitterrand n'est pas un privilège, pas un cadeau, pas une récompense.

Juste un fait.

Nous sommes en impartiale république, je le rappelle.

Raphaël Zacharie de IZARRA

S’il s’avère que le ministre est réellement coupable, je serai le premier à le condamner.

Mon avis sur cette affaire n’est pas définitif. Il évolue et se nuance avec les nouveaux arguments qui arrivent au fur et à mesure du débat. Et je me donne d’ailleurs le droit de me tromper. C’est ce qui fait l’intérêt de tout débat. Je ne suis pas entré dans ce débat pour avoir raison mais pour faire triompher la vérité, quelle qu’elle soit.

Mes positions sont susceptibles de changer selon les nouveaux éléments.

Je suis ni pro-Mitterrand ni anti-Mitterrand.

Je suis juste « pro-réflexion », à la seule recherche de la vérité.

Je n’ai aucun intérêt social ou personnel à défendre des criminels. Au contraire, j’ai tout intérêt à promouvoir la vertu.

S’il faut condamner Mitterrand pour ses actes, je le ferai sans aucun problème et avec virulence.

Mais je veux des preuves.

Raphaël Zacharie de IZARRA

mardi 15 septembre 2009

854 - Médias de l'insignifiance


L'affaire Brice Hortefeux qui agite actuellement les cervelles ramollies de "l'abrutiblique française" est révélatrice de l'extrême nullité de nos journalistes à la botte des Dupont de la pensée (ceux qui vont acheter la lessive vantée dans les encarts publicitaires de leurs journaux prétendument d'information).

Un non-événement (une simple blague entre amis dans la sphère dirigeante) fait la une de toutes les rédactions de ce pays peuplé d'eunuques mentaux pleins de frilosité humoristique, gavés de vérités escargotiques...

Et risque même de se terminer au tribunal correctionnel !

Dans cette France de poltrons endormis par la soupe aux navets journalistiques, ce pays d'avachis du ciboulot, cette terre de tradition gauloise aseptisée par l'air du temps où les citoyens dévirilisés, sans cesse flattés, infantilisés par la féminisation généralisée des esprits sont devenus de minables procéduriers, nos hommes politiques ne peuvent même plus plaisanter entre amis sans que des vendeurs de pseudos-scandales relayent "l'information" et que de tristes théoriciens de la loi ne prennent ombrage du sens de l'humour de ces "criminels" !

Qu'elle est loin la France grasseyante, provinciale, saine, bon enfant et pleine de virilité du général de Gaule quand ce dernier se permettait de dire que les français étaient des veaux sans que cela ne provoque de grands tremblements de plumes dans les rédactions de presse !

De nos jours les médias -qui sont surtout des faiseurs de fric- ont besoin de toujours plus de pigeons obèses et castrés de l'esprit pour picorer leurs grains insipides qu'ils servent pour accompagner les publicités de poudres à laver le linge.

vendredi 4 septembre 2009

853 - Mademoiselle Léontine

D'une chasteté extrême, la sévère Léontine -dite mademoiselle Léontine- ne vivait que pour la vertu.

A cinquante ans, elle n'avait embrassé que le crucifix du curé, détestant aussi maladivement les enfants que les hommes, bien que son chignon baroque et quelques autres détails de sa toilette pussent laisser supposer que si elle n'avait pas représenté cette infâme bigote avariée, elle aurait été la plus parfaite incarnation de la vieille putain.

Avec ses allures de coquette déjà bien ridée, son air strict et ses souliers immodestes, son rouge à lèvres criard que venait contredire son corsage hermétiquement, radicalement, définitivement clos, ses ongles vernis aux reflets vulgaires contrastant avec ses chapelets austères, oscillant entre gouffre et ciel elle évoquait autant la maquerelle que la sainte.

Jouant sur l'ambigüité des apparences, mademoiselle Léontine aimait semer le doute chez certains pour mieux faire triompher la "vérité".

La vertu, son credo... Ses journées de rentière employées à faire grandir cette flamme suspecte se résumaient, hors de ses heures de bénévolat, à des allées et venues entre son foyer d'éternelle célibataire et l'église, à des visites pieuses chez les malades mais aussi à des "missions de surveillance" de ses voisins. Et pour tout dire, du village entier. De temps à autre elle aimait rôder dans le cimetière.

Elle ne se ménageait pas pour rendre service, ne comptant ni son temps ni les frais personnels (usant non sans perversité du pouvoir que lui conférait sa fortune) afin que nul n'ignorât ses grandes qualités morales...

Cependant une cause suprême la tourmentait, tournait à l'obsession, et même à la rage haineuse : sa chasteté. Elle se glorifiait sans pudeur de son ignorance de l'ivresse charnelle. Toutes les occasions étaient bonnes pour se vanter de ses moeurs irréprochables. Même les funérailles de ses vieilles "amies" servaient de prétexte à l'expression publique de sa chasteté, l'éloge funèbre des défuntes tournant rapidement à l'éloge d'elle-même et de son hymen demeuré intact.

Tout ce qui pouvait faire songer à un phallus la troublait, aussi détournait-elle honteusement le regard devant les cierges à la messe, certaines cucurbitacées voire tels champignons chez son moustachu d'épicier, les gros cigares que fumait le prêtre de la paroisse qu'elle trouvait séduisant dans sa robe noire, la clé à molette du musculeux cantonnier ...

Sa terreur du symbole viril, son zèle dans le refus de cette "horreur" comme elle disait, trahissaient comiquement ses irrépressibles attirances...

Un jour le bedeau lui montra ce qu'elle aurait souhaité ne jamais voir.

Et ce qu'elle vit, qui la toucha, qui la retourna était si énorme, si adroit, si bon, juste et vrai, bref si impie qu'elle se convertit...

Mademoiselle Léontine s'est débarrassée de ses missels, chapelets, crucifix et autres signes de fausse honnêteté ayant si longuement alimenté sa vanité. Devenue humaine par la seule vertu d'une "charnelle ouverture de cœur", aujourd'hui elle se consacre avec sincérité et vraie humilité au bien-être d'autrui, authentiquement préoccupée du sort de son prochain, aimée de tous.

dimanche 30 août 2009

852 - Les vacances : décadence des masses

Les vacances, phénomène récent dans notre société industrialisée, est le signe le plus éloquent de la décadence des masses laborieuses.

Le repos traditionnel de la gueusaille, sain au départ (et même saint dirais-je), a été remplacé par sa migration obligatoire -et totalement abrutissante- vers les stations balnéaires, avec tout ce que cela suppose en termes d'agitations consuméristes, de centres d'intérêts futiles, onéreux, de comportements dangereux aux conséquences funestes (drames de la route, noyades, insolations, cancers de la peau, indigestions, moeurs alimentaires, sexuelles et culturelles déréglées, SIDA, prises d'alcool, etc.).

Autrefois le travailleur en repos, faute de finances à dilapider ou de tentations matérialistes, jardinait paisiblement, méditait, marchait, contemplait le ciel étoilé : il vivait au rythme virgilien des cloches de son village. S'il était en ville, il cherchait l'ivresse dans la frénésie collective des ragots. Et s'il partait à la mer, c'était une découverte. Un voyage. Une aventure. Un rêve.

Une quasi initiation.

De nos jours on ne vit plus le temps qui passe : on consomme du temps libre. On ne respire plus l'air des saisons : on paye pour jouir du soleil, de l'eau, du ciel bleu.

Aujourd'hui le travailleur en repos se dope au scooter des mers, s'éparpille entre sorbets industriels, frites pré-cuites et derniers films sortis dans les salles de cinéma, vit, dort, copule, boit, excrète, dégueule dans des campings, bêle avec ses congénères sur le sable brûlant tout en exposant publiquement sa nudité (qu'elle soit glorieuse ou avariée) au feu du ciel, lit des "romans d'été" ineptes devant la face de Râ, tue le temps (car le vacancier s'ennuie malgré tout) en visitant des potiers, des musées grotesques (musées des verres à bière, du cendrier, etc.), saute en parachute, à l'élastique, fait du vélo-cross autour du camping, bref il ne sait plus quoi inventer pour se distraire, remplir ses jours, "passer l'été".

Et comme si cela ne suffisait pas à son bonheur de caniche dégénéré, grâce à la parabole portative débitrice de bouquets de chaînes de télévision il peut meubler les heures creuses passées au camping à zapper.

Mais surtout, en toile de fond obsessionnelle, le vacancier s'ingénie à provoquer au maximum la pigmentation de sa peau que dévore année après année l'astre mortel... Revenir bronzé des vacances, tel est le leitmotiv de l'estivant. C'est la preuve par l'éphémère que ses vacances ont été réussies car les vacances c'est comme un examen à passer après une année de travail : il faut les "réussir". Le bronzage valide les efforts du touriste, justifie ses dépenses, donne même un sens à son année de labeur !

Le bronzage est le salaire de l'abruti.

Le comble : les vacances sont sources de fatigue, voire d'épuisement. Et au retour des vacances il faut encore se reposer des vacances !

Avec cet état d'esprit est apparue la culture de l'insignifiance : ne pas pouvoir se payer un séjour à la mer est considéré comme une injustice sociale. Certains en ont même honte car ils se croient pauvres.

Dans les pays industrialisés, pour toute une catégorie socio-culturelle le bain de mer et l'exposition aux rayons ardents du soleil entre juillet et août sont devenus la norme. Un "droit au bonheur" élémentaire fortement imposé par la pression sociale. Il existe même des associations charitables dont le but est d'envoyer des familles "indigentes" en vacances au bord de la mer...

Après avoir intégré la notion aliénante de travail obligatoire afin de plaire aux dieux républicains de son époque (dieux parfaitement démocratiques dans la gestion de l'imbécillité collective), le citoyen de nos latitudes a fini par se sentir obligé de croire aux vertus sanitaires et sociales du sel marin et de la brûlure solaire pour s'accomplir, pense-t-il.

Il serait temps de criminaliser la mentalité de ces bovins générant tant de fumée et de vent sous le soleil !

jeudi 16 juillet 2009

851 - A Ostende

A Ostende l'onde est un songe, la lumière une vague, l'écume une bière âcre.

Là-bas les mouettes se lamentent et les hommes ont l'âme lourde, ce qui est hautement réjouissant car à Ostende tout ce qui gémit est béni.

On vient à Ostende non pour y mourir mais pour voir mourir : dans cette ville en perpétuel automne la mélancolie est un spectacle intime. Les nuées y sont sombres, les âmes brumeuses, les flots lumineux.

A Ostende au casino face à la mer on joue, on perd, on pleure : on est heureux.

Dans cette capitale de la nostalgie l'amour est lunaire, la mort intermédiaire, la vie un interminable regret.

L'existence y est pâle, sereine, quasi funèbre. C'est la chose la plus délicieuse d'Ostende.

A Ostende il y a plein de vieilles en rouge à lèvres qui traînent leurs secrets d'amour glorieux et désuets : dans la ville flamande une tendre poussière recouvre les coeurs séniles.

Ostende est une ville égarée entre la mer et les étoiles, figée dans un siècle de naphtaline.

jeudi 9 juillet 2009

850 - Voyage dans l'étrange

C'était le soir, la forêt était dense, ténébreuse. A peine eus-je pénétré dans la sylve que des sirènes mystérieuses se mirent à retentir autour de moi. Impossible d'identifier la nature de ces mugissements venus des profondeurs -ou des hauteurs- d'un autre monde... Je m'enfonçai dans la forêt, plus intrigué qu'effrayé tandis que se turent progressivement les sirènes. Là, je croisai un homme à tête de cheval. Non, ça n'était pas une tête d'équidé mais un front de bronze. Et puis non, il avait une tête d'homme. Avec des pommettes pareilles à celles des Mongols. Mais d'où tenait-il ces oreilles de chien ? Non, il avait une face ordinaire. En fait je ne savais plus. Étaient-ce ses mains qui attirèrent mon attention ? Des écailles oranges les recouvraient. Il tenait une pétition qu'il semblait vouloir me faire signer. Mais non, ses mains étaient normales... Avait-il vraiment une tête de cheval ? Je refusai de signer sa pétition. Il partit au galop.

Une main me tapa sur l'épaule. Je me retournai. D'une voix sonore et ridicule, un miroir s'excusa de ne pas être à la hauteur de mon image. Le miroir me parlait à travers une ombre qu'il recelait en lui : je pensai à un reflet capturé, prisonnier de la glace. Je brisai l'importun. Entre temps l'homme à tête d'homme ou de chauve-souris ou de cheval -comment savoir ?- parti un instant plus tôt au galop revint aussi vite vers moi en faisant des yeux placides et je signai sa pétition sans discuter. Cinq écailles tombèrent sur la feuille. Non, en fait c'était la main qui venait de me taper sur l'épaule : la silhouette du miroir survécut au bris pour se matérialiser devant moi et faire tomber sa main comme cinq étoiles oranges sur la pétition dûment signée.

Les sirènes reprirent leur concert monocorde. Une pluie de cordes s'abattit sur la forêt. A l'aide d'arrêtes de poissons surgies de nulle part, je confectionnai une échelle rigide. Très vite, elle atteignit des dimensions célestes. Je grimpai aussitôt vers la cime des arbres. En descendant le gouffre, je rencontrai un puits bavard. Il se montra intarissable sur les questions de sociologie. Je ne compris rien à ses discours sans fin. Enfin, j'eus faim. Je sortis de la forêt par une porte enfarinée.

Cette curieuse histoire n'est pas un songe. J'ai vraiment signé la pétition. Contre le CPE ? Pour l'abattage des arbres morts en Sicile ? Contre la sortie des langues des vipères jaunes de Provence entre mai et juin ? Pour la pêche à la truite ? Contre l'heure d'été dans le département de la Meuse ? Je ne saurais le dire. Mais j'ai signé la pétition du cheval bipède, soyez-en sûrs.

De ma main couverte d'écailles orange.

mercredi 8 juillet 2009

POUR CONCURRENCER MEETIC

Blog de rencontres en tous genres. Gratuit, propre, sain, libre !

SUR L'INITIATIVE DE RAPHAËL ZACHARIE DE IZARRA

Ce BLOG de rencontres à la prétention de concurrencer (même si c'est de manière humble) le site de rencontres payant MEETIC sur des bases gratuites, saines, désintéressées dans le but de produire une dynamique constructive d'échanges humains de qualité.

http://amether.blogspot.com/

Pour faire humblement concurrence à l'inévitable -mais très commercial- MEETIC, nous proposons un espace de rencontres entre gens adultes et responsables.

"Gens adultes et responsables", donc par définition capables de discernement et sachant prendre en main leur destin.

Les pornocrates invétérés, les personnalités déviantes, les esprits malfaisants et autres âmes malsaines en quête de vils profits et diverses bassesses (aux antipodes de l'esprit de ce blog de rencontres) se discréditeront et s'élimineront par conséquent d'eux-mêmes en venant y déposer leurs annonces nuisibles.

Sur ce blog de rencontres nous n'infantilisons pas les gens. La liberté y est totale. Vous userez de cette liberté selon votre degré de maturité en assumant les conséquences de vos éventuelles inconduites. Nous misons sur le sens des responsabilités, l'intelligence et la courtoisie de chacun pour que cet espace choisi demeure sain, digne, constructif.

Le but est de se faire rencontrer les hommes et les femmes -pour l'amour ou pour l'amitié-, de briser l'isolement de certaines personnes, de créer ou d'agrandir des cercles conviviaux, intellectuels, voire mondains, et cela dans un esprit de total désintéressement.

Bien que ce lieu ait la prétention d'être élitiste, il est ouvert à toute personne majeure sans aucune restriction. Aussi, à chacun de faire l'effort nécessaire pour entretenir la tenue et la réputation de ce blog de rencontres. Seule exigence : être à la hauteur de ses propres desseins. En d'autres termes, que celui qui souhaite faire des rencontres de qualité s'en donne les moyens !

Alors n'hésitez pas, hommes, femmes, beaux esprits, âmes chastes ou casanovas d'envergure, vous qui avez les moyens de vos prétentions passez directement votre annonce en ces lieux et faites vivre ce blog de rencontres totalement libre, gratuit et nécessairement propre puisque auto-géré par les participants eux-mêmes.

Bonne chance à tous !

(Postez simplement vos annonces dans "commentaires", elles seront agencées dans les plus brefs délais)

http://amether.blogspot.com/

849 - Juan Asensio

(Propos d'un jaloux joliment "plumé", noblement nommé, méchamment inspiré.)

Les auteurs universels tels que Hugo, Homère ou Pascal n'avaient intrinsèquement rien de plus que le premier quidam venu. Asensio se leurre en croyant voir en Steiner une espèce de demi dieu parmi les hommes. Médiocres ou brillants, les auteurs ne sont que des sauteurs à la perche juste un peu plus doués que les autres. Ils essaient seulement d'approcher au plus près la barre que personne n'a jamais pu atteindre depuis le déluge. Et cela est pitoyable et misérable, attendu que selon la légende -mais il est vrai que ce n'est qu'une légende- n'importe quel quidam, avant le déluge, dépassait allégrement la barre fatidique du génie.

Le bel Asensio, ne nous y trompons pas, est une sorte d'esthète perverti. Esprit fin s'accommodant sans problème d'une sensibilité moins subtile, il a le goût de la grossièreté. Cela ne signifie pas qu'il n'a point de jugement adroit. Il est cynique, et je crois qu'il ne s'aime pas à force de nous montrer qu'il s'aime si démesurément. Il se complaît dans sa fange dorée : son cynisme, c'est son intime refuge. Je crois qu'il est désabusé, blasé de tout, ce qui ne l'empêche nullement d'être très confiant dans sa propre personne.

Il mise tout sur lui, et rien que sur lui. Il s'afflige face à la misère intellectuelle des autres, mais se console bien vite devant le reflet "ASENSIOnnel" que lui renvoie son cher miroir. C'est une sorte de misanthrope qui arrive cependant à donner du prix à un seul représentant de l'humanité : lui-même.

C'est un grand narcissique qui se crache au visage.

Il n'est pas nécessairement mauvais, mais surtout égocentrique, satisfait de lui-même et de ses basses oeuvres steineriennes. Il aime se rouler dans la boue de sa vanité, se salir avec les ordinaires déjections de son esprit. Son humour hautement périssable est un feu d'artifice qui retombe bien vite en poussière pour former un vernis opaque tout autour de lui, qui lui fait une silhouette sinistre. L'albatros originel s'est assombri depuis longtemps. Déchu mais demeuré superbe, Asensio est devenu une espèce de vautour. A l'oeil vif et pétillant. D'ailleurs il n'y a que l'oeil d'aimable chez lui. Il sait voir le monde, il le perçoit avec finesse mais le déforme assez vite tant est démesuré son orgueil. Il est trop empressé de déployer ses ailes noires et de planer au-dessus de ce monde pour mieux le noircir, l'obscurcir de son ombre gigantesque qui passe.

vendredi 3 juillet 2009

848 - Publicité : danger !

La publicité, devenue culture à part entière avec ses codes, ses séductions, son langage, son histoire, mais aussi avec sa vulgarité, ses outrances, sa légitimité chez les esprits faibles qui l'érigent au rang d'art est un des plus puissants poisons de l'esprit.

Outil de propagande à but mercantile induisant une pollution visuelle et sonore, véritable aberration culturelle, furoncle parasitant la pensée contemporaine, la publicité est la forme de communication la plus crétinisante au monde. Avec ses raccourcis idiots, ses inventions clinquantes, ses artifices de foire -sans oublier ses apôtres déifiés par les concierges du monde entier- elle rend les populations imbéciles, ignares, paresseuses.

Instrument de dégénérescence intellectuelle des individus les plus vulnérables et d'une manière générale des classes sociales défavorisées, voire des peuples les moins éduqués, la publicité sous ses dehors brillants en réalité fait régresser l'esprit. Des célébrités du cinéma se sont prostituées pour aider des grandes marques à liquider leurs stocks de lessive, même le peintre Dali a brait comme un âne devant des caméras dans le seul but de contribuer à écouler la camelote d'un fabriquant de chocolat industriel. Tous se sont parés de flatteurs nez rouges, arguant des plus nobles prétextes pour se vautrer dans l'arène des pitres, attirés par les projecteurs criards de Mercure.

La publicité tue la beauté. Pire : elle donne ses lettres de noblesse à la laideur.

Ce produit toxique de l'esprit est tellement répandu -et surtout tellement admis en tant qu'hôte de nos pensées indissociable de la vie moderne- qu'il passe inaperçu, suintant des murs publics, émanant des écrans de télévisions et de cinémas, ralentissant nos ordinateurs connectés, se mêlant aux inepties débitées par les radios, poissant journaux et magazines...

Maintenant que le ver est dans le fruit, le quidam accepte de mêler le Coca-Cola à l'hydromel.

Homère a été remplacé par des saucisses : la misère de l'esprit est devenue une culture.

jeudi 2 juillet 2009

LE BULLETIN METEO DES ABRUTIS

La météo de ce jeudi 2 juillet 2009 s'annonce magnifique.

Plein soleil sur toutes les plages !

Les plus chanceux seront les baigneurs du sud de la France avec des températures de rêve : 47 degré Celsius aux heures de pointe.

On va sortir les maillots de bain en masse sur la côte d'Azur ! Après l'apéro, opération bronzage intensif. Ca fera plaisir aux vacanciers parisiens qui viennent d'arriver sur leur lieu de villégiature. Quelle chance ! Comme on les envie !

Le meilleur est à venir : les températures vont grimper au cours des jours prochains. Décidément, ce mois de juillet s'annonce sous les meilleurs auspices, profitons-en !

Cette météo merveilleuse va se poursuivre pendant une semaine d'après les prévisions de Météo-France. Ce beau temps arrive à point : juste en période des départs en vacances ! Décidément la météo nous sourit. C'est le bonheur.

Pour plus de détails sur la météo de votre lieu de vacances composez le 3617 PIGEON, 3 euros la minutes.

En attendant profitez bien du beau temps, revenez bronzés de vos vacances parce que "va y avoir du soleil" ! Il fera chaud, très chaud sur les plages en cette saison 2009 ! On a hâte d'y être nous aussi.... Bonne farniente à tous, soyez heureux sous ce beau soleil et rappelez-vous : ne mangez pas trop gras, pas trop sucré, pas trop salé et buvez quand vous avez soif.

Bonne journée à tous, je vous retrouve demain même heure pour un nouveau bulletin météo des plages.

Raphaël Zacharie de IZARRA

dimanche 28 juin 2009

847 - Farrah Fawcett


(Cliquez sur le bouton pour la voir la vido)

Avec ses traits séraphiques au sourire carnassier typique des mâchoires carrées, sa coiffure de flamme très américaine -à la limite de la vulgarité-, sa cervelle dans la moyenne et son corps plutôt malingre, Farrah Fawcett aura séduit tout un peuple de mâles rêveurs et "testotéronés".

Il faut cependant lui reconnaître cet authentique charme, irréel, puissant, hypnotisant qui fait oublier les fautes de goût de sa toilette yankee. Du moins, du temps de sa gloire "kératinesque" car force est d'admettre que la vieillesse fait presque toujours tourner les créatures.

Rares sont les perles qui deviennent de puants mais exquis fromages avec les ans.

Farrah Fawcett en tant qu'ex-incarnation de la Beauté, ou pour être plus exact d'une certaine beauté sophistiquée d'outre Atlantique, réarrangée selon les normes états-unisienne, a vieilli comme une soupière polonaise.

N'importe ! L'esthète pardonne tout à la Beauté.

Rendons un juste hommage à celle qui fut cette chaste, blonde, vénusiaque et pieuse Aphrodite de nos écrans.

Inhumons-la avec les égards que méritent ces propagateurs de rêves, créateurs de mirages et autres faiseurs d'étoiles qui nous invitent à lever les yeux plus haut que nos brefs et mornes horizons.

Voir toujours plus loin, appréhender l'infini, sentir ce qui nous dépasse, c'est le rôle essentiel et le pouvoir divin de la Beauté.

846 - Abrutissement généralisé

La plage, l'été, le sud, les vacances : symboles universels du bonheur "ânesque" chez les foules crétinisées pratiquant avec ferveur l'activité la plus stupide au monde, souverainement stérile, non seulement onéreuse mais dangereuse et même mortelle : le bronzage.

La plus grande folie de masse que je connaisse après la guerre : aussi funeste en termes de victimes à l'échelle d'une génération.

Et tout ça pour quoi ?

Pour bêler en choeur.

Dans cette étable d'adorateurs de Râ les moutons noirs, ce sont les peaux blanches. La crainte de ne pas faire partie du troupeau des bronzés est telle que peu de gens résistent à la pression des ruminants. Qui n'a pas la marque d'Hélios sur le front est un pestiféré, un ennemi du bonheur à hauteur du SMIC, un adversaire des joies ovines, un opposant à la justice estivale, à la liberté des singes humains, à l'égalité des imbéciles pataugeant dans l'océan de leur petitesse, bref un suspect à la face décidément trop claire pour être honnête.

Pour ne pas dire un salaud qui conteste au bon peuple l'accès annuel à un bonheur à sa portée...

La fraternité des sables fait pourtant si bien mûrir le peuple des tomates... pardon, des peaux mates. La trêve des légumes se situe exactement entre juillet août. Là où les conflits de bureaux n'ont plus lieu, le summum du bonheur consiste en une impériale inactivité physique et cérébrale, corps livrés aux brûlures bienfaisantes de l'astre, orteils délicieusement plongés dans l'équitable or aréneux, lèvres avides de crèmes glacées, de chair saisonnière -plus ou moins adipeuse mais chauffée à point- et de mets locaux typiques dont raffolent tous les pigeons du monde.

La république des estivants est pacifique, souriante, bonhomme, joviale, "sympa".

Et pour être franc, complètement abrutie, totalement décérébrée, dégénérée à l'ultime degré.

Bonnes vacances au soleil les caniches !

samedi 27 juin 2009

845 - Mickael Jackson : le saut de l'ange

Il est rassurant de savoir que ce qui bouleverse la planète actuellement est une cause "légère".

Au-delà de la politique, des cultures, des classes sociales, plus forte que les religions, planant très haut au-dessus des idéologies, c'est la musique qui rassemble les hommes.

Du fin fond du Yémen jusque chez les Inuit en passant par les mégalopoles, l'incarnation de la musique réconcilie l'humanité entière autour de son seul nom.

Avec le décès de Michael Jackson on constate que ce qui touche l'humanité en plein coeur se rapporte à la Lyre.

Sans fard.

De l'état de simple "mortel encore vivant", Mickael Jackson est devenu "mort tout court."

Tout banalement ? Pas tout à fait.

La mort d'un symbole n'est pas la mort d'un Dupont.

En partant de la lumière des projecteurs pour tomber dans la pourriture du corps, Mickael Jackson est passé du statut de vivant à celui... de mystère.

Le décès de cet astre ayant éclairé la planète depuis les profondeurs de l'Afrique noire jusqu'à la banquise des Inuit en passant par les océans humains de l'Asie (sommets, mégalopoles et trous-du-cul du monde compris) est évidemment beaucoup plus intéressant que le trépas d'un paysan malien ou d'un expert-comptable de nos contrées.

La fin d'un quidam est toujours grotesque, décevante, ennuyeuse, sinistre, vulgaire. L'extinction d'une étoile est merveilleuse, enivrante, festive, pleine d'espoir.

Mickael Jackson mort, c'est l'humanité qui se regarde dans un miroir : la Camarde a enfin un visage.

Universel.

Quand monsieur Duchenoque meurt, il pue.

Et puis c'est tout.

Quand Mickael Jackson meurt, il pue aussi.

Mais en tombant, lui s'envole.

La mort devient vraiment amicale si des gens aussi intouchables, immortels, beaux, talentueux et fortunés comme Farrah Fawcett et Mickael Jackson l'adoptent, qui plus est le même jour !

Le sourire de la Camarde n'est finalement pas si épouvantable que cela quand il est éclairé par les néons de Hollywood...

Merci aux immortels de trépasser : il nous frayent un bien doux passage.

En un superbe clin d'oeil : deux immortels passés l'arme à gauche le même jour : bonne pioche !

Pardon, bonne fauche la Camarde !

mercredi 17 juin 2009

844 - Lettre à mon frère qui me reproche de ne pas travailler

Alfredo-Domingue,

Permets-moi d’exercer ici un droit de réponse par rapport à quelques insinuations à mon égard. Il n’est certes pas interdit de me critiquer, encore faut-il avoir les bonnes informations au lieu de se fier aux interprétations des uns et des autres.

Je n’ai jamais méprisé le travail ni fait l’apologie de la paresse, bien au contraire. Il faudrait être imbécile et irresponsable pour condamner le travail ! J’ai simplement raillé les matérialistes primaires qui font du travail une religion, qui n’ont que cela dans leur vie, qui sacrifient leur liberté à des causes vulgaires, gâchent leur existence à se plier aux pressions socioculturelles, victimes d’atavisme.

Chacun met sa fierté où il veut. Je ne mets certainement pas la mienne dans le fait de singer l’homme moyen, par définition très imparfait, pour ne pas dire inepte, attendu que l’homme moyen de nos jours est loin d’être ce fameux « honnête homme » épris de hauteurs, d’idéal, de progrès. Ce qui devrait être normalement la référence de tout bel esprit, de tout citoyen digne, mûr, soucieux non pas de gagner le SMIC mais de contribuer à l’amélioration de l’homme. Certes, voilà de bien grands mots… Hé bien justement, des grands mots c’est peut-être ce qui manque le plus à cette société d’obèses, de cartes de crédit, de canapés, de vacances à la mer et d’écrans plasma.

Personnellement je travaille beaucoup. Même les jours fériés. A ceci près que je ne suis pas payé pour cela et que les fruits de mon labeur ne se voient pas nécessairement : je ne fabrique pas des meubles, ne serre pas des boulons, n’engraisse pas d’animaux, non.

Moi je laboure les cervelles, édifie les esprits, affine les coeurs, élève les âmes.

Mon travail consiste à critiquer mes semblables abrutis de confort, avilis par la mollesse, gavés d’hérésies, à les réveiller de leur léthargie, voire à les éveiller à l’élémentaire intelligence. C’est un travail à la fois ingrat et glorieux. Entrer dans l’étable afin de convertir les ânes, prendre des coups, revenir à la charge, opposer la réflexion aux braiments, c’est mon métier.

Je montre l’exemple du vrai courage, celui qui consiste à oser dire non pas ce qui déplaît, scandalise ou provoque -ce qui serait bien puéril-, mais ce qui est JUSTE, VRAI, SAIN.

Indépendamment de mes propres intérêts.

Pourquoi tant de gens sont-ils si fiers de gagner leur vie ? Parce que, souvent, il n’y a rien d’autre pour eux. Ce siècle a divinisé le travail. Résultat, les caniches ont pris leur revanche. Quand ce ne sont pas les loups.

Je suis incapable de gagner ma vie par-moi-même. Je bénéficie d’ailleurs du statut d’invalidité pour « troubles comportementaux » qui me donne le droit de toucher une pension mensuelle. Ce n’est du vol ni de l’abus mais un simple droit. A partir de là, je n’ai de compte à rendre à personne.

Le fait de ne pas travailler ne m’interdit nullement de critiquer ceux qui travaillent, même si je bénéficie des efforts fournis par ceux-là que je critique. Nous sommes dans un pays démocratique où la liberté d’expression est sacrée. M’est-il interdit de critiquer une peinture sous prétexte que je ne suis pas peintre ? Un roman parce que je ne suis pas romancier ? Un gâteau pour la raison que je ne suis pas pâtissier ? Si la peinture est banale, le roman mal écrit, le gâteau immangeable, j’ai le droit de ne pas les aimer et de reprocher leurs œuvres aux auteurs.

C’est parfaitement légitime à partir du moment où la critique est fondée. Il en est de même pour le travail. Ce n’est pas parce que les travailleurs cotisent pour ma pension que je devrais bêler avec le reste du troupeau. Je ne suis pas le prostitué des cotisants. Je leur dois certes la reconnaissance sur le plan matériel (encore qu’ils ne soient responsables de rien puisque ce n’est pas eux qui font les lois et que sans ces lois protectrices des faibles auxquelles ils sont astreints je doute qu’ils acceptent tous de cotiser pour les invalides) mais je ne leur dois rien sur le plan moral. Penser avec justesse exige de ne dépendre d’aucune pression.

Précisons que les cotisations des travailleurs sont faites pour aller aux bénéficiaires. Sinon, quelle est leur raison d’être ? De plus ce système est très moral sur le plan politique : l’argent des travailleurs redistribué aux invalides est ainsi réintroduit dans le circuit, utilisé immédiatement pour l’acquisition de biens de première nécessité, contribuant ainsi à la bonne santé économique du pays.

Simple rappel : il est normal que dans une société ce soient les travailleurs qui cotisent pour les invalides et non l’inverse !

Alfredo-Domingue, il est regrettable de devoir émettre de telles évidences. Je me sens supérieurement intelligent face à la masse « ânesque » de ces travailleurs qu’on flatte de tous côtés et qui, se sentant si bien caressés, ne mordent plus, s’endorment, trouvent des charmes à leurs chaînes.

Les travailleurs que tu estimes tant sont, dans une bonne proportion, des opportunistes plus ou moins irresponsables, égoïstes, mesquins, qui ne voient que leurs intérêts personnels et qui font passer cela pour du courage, du civisme, de l’honnêteté. S’il n’y avait pas de lois protégeant les plus faibles, ces « honorables travailleurs » se laisseraient entraîner par la pente de leur nature mauvaise. La preuve : dépourvus de tout sens moral ils laisseraient volontiers à l’abandon les gens comme moi inaptes au travail, leur excuse en ce qui me concerne étant toute trouvée : je les critique !

Mais en même temps je comprends ce comportement étriqué consistant à ne voir que son nombril au sein de structures faites pour le bien de la collectivité, c’est humain. Quoi qu’il en soit je ne suis pas dupe du discours ambiant moralisateur dans le monde du travail.

Les héros du travail n’existent pas.

Dans le meilleurs des cas il n’y a que des braves gens honnêtes qui souhaitent vivre dignement, des gens qui aiment leur travail et le vivent comme un épanouissement, voire un réel amusement.

Dans le pire des cas, de grandes personnes immatures pour qui posséder une voiture qui brille, une maison de style Phénix, un compte en banque fourni représente le summum de la réussite et de la reconnaissance. C’est leur droit, je respecte leur manière de mener leur vie tant qu’ils ne m’imposent pas leurs vues, même si je ne partage pas leurs valeurs et que je les raille ouvertement parce que je préfèrerai toujours l’éclat de l’esprit à l’éclat d’une carrosserie de voiture. Chacun est à son niveau d’évolution. Je demande juste que l’on respecte également ma liberté de ne pas adhérer aux critères dominants.

Dans des cas encore plus douteux, il y a aussi les petits envieux qui aimeraient devenir aussi riches que leurs patrons sans l’avoir mérité.

Je me lève à 10 heures du matin, c’est très vrai. Est-ce un crime ? Si je me lève tard c’est que je me couche tard, m’ingéniant à bastonner verbalement jusqu’au cœur de la nuit mes semblables qui n’ont pas les moyens de réfléchir sur le sens de leur vie. Ou le non sens de leur travail.

Et d’ailleurs je n’ai pas à me justifier de l’heure à laquelle je me lève.

Bien des travailleurs pour qui leur emploi est l’unique repère important dans l’existence seraient incapables d’occuper intelligemment leurs journées s’ils se retrouvaient du jour au lendemain sans travail. L’alcool, la déprime, le suicide sont souvent les seules réponses au malaise des esclaves libérés de leur travail…

Des arguments sains, solides, honnêtes, je n’en manque pas pour promouvoir ma cause. Je t’invite à aller consulter mes textes traitant de la question.

Pour réfléchir sérieusement sur la question du travail et donner une chance aux plus courageux de se libérer totalement de la mentalité « dupontesque » qui aliène encore leur pensée à des causes ineptes, j’engage les esprits libres -ou aspirant à le devenir- à prendre connaissance des nombreux textes de mon blog traitant du travail :

http://izarralune.blogspot.com

Je souhaite que cette lettre contribue à mettre les choses au point et rectifie des erreurs de jugement. Il en va de mon honneur non seulement de pensionné pleinement assumé de l’AAH mais également de membre de la famille des IZARRA.

Raphaël

DECES DE FARRAH FAWCETT : DE LA BEAUTE A LA POURRITURE ?


Pathétique, poignant, cruel comme un miroir renvoyant l'image de notre propre condition : Farrah Fawcett, ex-beauté incarnée, vient de s'éteindre après des mois d'une médiatique agonie, filmée par les caméras de télévision américaines. Elle croyait encore à un miracle, priant avec ferveur pour que la vie triomphe de son cancer alors qu'elle était déjà en phase terminale.

Sur son visage, le masque de la maladie, de la vieillesse, de la hideur : notre masque potentiel.

Le plus effrayant : savoir qu'un humain peut passer de la gloire la plus complète à la misère la plus totale. Tout n'étant qu'une question de temps. Ce qui arrive aux êtres "immortels" peut nous arriver à nous aussi, simples mortels que nous sommes...

A travers son agonie nous assistions à notre propre fin.

Madame Fawcett ou l'histoire de la beauté qui devient décrépitude. Quand un destin de gloire finit dans la déchéance. Lorsque les sommets insolents de la jeunesse éclatante se concluent par le plus noir abîme... La maladie.

Avant la mort.

Mais éloignons-nous de ces vanités hollywoodiennes, ne nous arrêtons pas à la souffrance, à la tristesse, allons à l'essentiel : au lieu de la pourriture promise par la Camarde, derrière ces apparences immondes du cancer, moi je vois l'éternité.

La mort de Farrah Fawcett : fin d'une étoile ?

Oui.

Ou pour être plus exact, la lumière retournant à la lumière.

843 - La sous-préfète et le dandy

Madame de la Haute-Tricourt traînait le pas dans la rue Victor Hugo de Sillé-le-Guillaume, bourgade sarthoise de "saboteux" et autres gardes-vaches grasseyants. Son sous-préfet d'époux, naïf fonctionnaire de l'Etat bedonnant et impuissant notoire, pendant ce temps s'entretenait de météorologie locale avec le garde-chasse qu'il avait invité à sa table, attendu que la torpeur de ce dimanche de juin incitait les plus ineptes mollesses à ces personnalités médiocres.

L'épouse, lasse d'écouter ces bêtises avait quitté la table bien avant le dessert, préférant prendre l'air, s'alléger le coeur de rêveries, s'enivrer l'âme d'exquises langueurs plutôt que d'attendre le pudding. Précisons que la sous-préfète était une femme d'esprit à la beauté sans égale. Que faisait-elle avec ce pesant boeuf de vingt ans de plus qu'elle et de dix fois moins de valeur ? Nul ne semblait se poser la question dans cette cité d'ivrognes, d'épiciers affairés et d'âmes épaisses... Bref, la sous-préfète promenait sa silhouette lascive dans la rue Victor Hugo de Sillé-le Guillaume, disions nous...

C'est dans ces circonstances que je la rencontrai.

Elle remarqua aussitôt mon allure aristocratique, mes traits subtils, mes moustaches fines contrastant avec les faces bovines aux regards d'abrutis de la gueusaille locale.

Nos regards se croisèrent. Nous nous comprîmes.

Je la suivis jusque sous le porche de l'église, trouvant asile sous un angle propice de l'édifice, protégés des regards par une végétation touffue. Là, la libertine se comporta en femme conquérante, exigeante et impériale. Je dus faire appel aux ressources insoupçonnées de ma virilité âprement mise à l'épreuve pour ne point blesser son exceptionnelle beauté, décevoir les espérances de sa féminité inassouvie.

Son âme vouée aux flammes d'Éros se réveillait sous mon étreinte. Après des années d'une sinistre léthargie... Ma vigueur remarquable lui inspirait les caprices les plus baroques. Son imagination vive, ses désirs brûlants, son caractère impérieux constituaient autant d'épreuves à surmonter. La débauchée agissait en guerrière. Non sans quelque peine, je fus à la hauteur des hostilités.

Plus tard dans l'après-midi la sous-préfète, rêveuse, la chair apaisée, le coeur atteint par une cause suprême rejoignit son cochon d'époux qui était encore à discuter avec le garde-chasse, sa mine rougeaude ayant viré au rouge vif sous l'effet des liqueurs.

Sa conversation avec son hôte botté -et tout aussi imbibé que lui- tournait à présent autour du prochain remplacement du chef de gare de la ville.

dimanche 17 mai 2009

842 - La vérité izarrienne

Cela pourra être légitimement considéré comme une insupportable faiblesse, une odieuse prétention de ma part, mais il est vrai que j'ai toujours eu tendance à considérer -à tort ou à raison- les "citoyens moyens", ce qui constitue le "socle" de la société (depuis mes simples voisins jusqu'aux plus inconnus des Dupont sans histoire en passant par les hordes d'usagers du métropolitain parisien adeptes tout à la fois des émissions télévisées populaires) comme des abrutis, des êtres intellectuellement déficients, culturellement méprisables, humainement pitoyables, individuellement sans intérêt.

Au premier abord cela n'est certes pas charitable. Mais les apparences, ce n'est pas l'essentiel. Qui creuse profond bâtit haut. Ménager les immédiates susceptibilités me serait confortable à court terme... Mais, de la même manière que le font les hommes politiques courageux, j'agis au nom de vues de longue portée et non pour plaire au premier cercle de l'auditoire, ceux qui aiment être bercés d'hérésies.

Je ne flatte pas mais éduque.

Considérer mes semblables comme de parfaits infirmes de l'esprit, cela ne signifie pas pour autant les honnir.

Au contraire, je les trouve pour la plupart certes handicapés de la tête, faibles, sots, facilement manipulables mais dans le fond assez humains.

Qu'ils soient alcooliques votant, maires incultes, vacanciers primaires ou manutentionnaires acharnés, je n'oublie pas leur humaine petitesse, leurs touchants braiments, leur détestable mais compréhensible misère morale. Bref, je n'oublie pas que ce sont tous mes frères humains. A la différence que...

Eux les minables, moi le seigneur.

Ces misérables de l'esprit ont les mêmes droits et devoirs que moi. Nous sommes à égalité devant la vérité. Ce qui justifie précisément que je les rudoie sans complaisance : c'est pour leur bien que je suis si sévère envers mes prochains si peu avantagés.

C'est parce que je considère ces ânes avant tout comme des êtres humains que mes coups de bâtons entre leurs oreilles résonnent si fort. Viendrait-il à l'esprit d'un précepteur d'éduquer une vache, un chien, un furet ? Certes pas !

Plus les hommes sont bêtes, plus je frappe fort.

Certains disent que c'est du racisme envers la différence, de l'intolérance, de l'irrespect, du mépris, un manque de considération pour autrui, voire de la vanité de ma part.

Moi j'appelle cela l'amour véritable de l'humanité.

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2 - CRIMES IMAGINAIRES ET REELS
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3 - UN VERRE D'EAU A VERDUN
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4 - UN POILU SANS FARD
http://www.lepost.fr/article/2009/11/11/1785320_11-novembre-un-poilu-sans-fard_1_0_1.html
5 - LES VERITES CACHEES
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6 - TRISTE COMMEMORATION DE LA GUERRE
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7 - UNE FOLIE D'AMOUR
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8 - RECYCLAGE
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9 - DES NOMS PERIMES
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10 - LES BEAUX ASSASSINS
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11 - LE RÊVE D'EUGENE
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12 - LA PAIX DES BURNES
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13 - L'ENVERS DE VERDUN
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